Les élèves de 3M chantent La canción sin miedo

La canción sin miedo (La chanson sans peur) a été composée par l’autrice-compositrice-interprète mexicaine Vivir Quintana en 2020 pour rendre visible le problème des féminicides au Mexique.

https://www.youtube.com/watch?v=VLLyzqkH6cs

Ce chœur collectif vient s’unir au cri général « Ni Una Menos » (Pas Une de Moins) qui s’élève en Amérique Latine depuis 2015. La canción est reprise dans le monde entier et fait l’objet de plusieurs reprises qui adaptent les paroles aux contextes où elle est chantée.

Ce mois de mars a été l’occasion pour nous, en classe d’espagnol et en classe de musique, de réfléchir ensemble sur les questions liées aux droits des femmes, mais aussi à l’égalité des droits des personnes quel que soit leur genre, et à la liberté de décider pour son corps.

Nous avons étudié « La canción sin miedo » en classe et, sous la direction de Michelle Müller, les élèves de 3M ont composé un chœur polyphonique pour l’interpréter, accompagné à la guitare par Solal et Anaïs.

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Cet enregistrement vient parachever un parcours de réflexion sur la question de la condition des femmes, mené avec les élèves de la classe de 3M et d’autres classes de 3es du collège.

Dans le cadre du cours d’espagnol, nous sommes allé·e·s au cinéma voir le film Les sorcières d’Akelarre de Pablo Agüero (2021) qui raconte le procès de six jeunes femmes accusées de sorcellerie dans un village du Pays Basque. Le crime de ces six adolescentes : avoir fait la fête dans la forêt, la nuit. Les hommes étant partis en mer, le contexte est propice pour organiser la rafle de ces femmes libres, donc dangereuses, selon les autorités de l’époque. Le visionnage de ce film nous a amené·e·s à aborder plusieurs sujets : les origines du stéréotype de la sorcière, la chasse aux sorcières et la condition des femmes pendant la période de l’Inquisition, les savoirs des guérisseuses et sage-femmes considérées comme démoniaques, la question du droit à l’avortement, les représentations des sorcières dans les œuvres de Francisco de Goya et dans des réalisations plus contemporaines.

Nous avons mis en perspective cette page sombre de l’histoire des femmes avec l’actualité, et notamment, avec le contexte latinoaméricain. Nous avons pu voir que les mouvements féministes qui s’élèvent en Amérique Latine depuis 2015 pour demander plus d’égalité, de droits et pour dénoncer les violences de genre, se réapproprient la figure de la sorcière comme figure de liberté et de savoirs. En Argentine, la jeune génération d’adolescent·e·s s’est engagée massivement pour la légalisation de l’avortement dans son pays, jusqu’à son approbation en 2020. On lit sur leurs pancartes et on entend le slogan « Somos las nietas de las brujas que no pudieron quemar » (nous sommes les petites filles des sorcières que vous n’avez pas pu brûler).

Nous avons étudié les différentes formes d’expression qui traversent ces mouvements (chants, slogans, graffitis, collages, performances, etc.) et le mardi 8 mars, nous avons eu la chance de peindre sur des photocopies de sérigraphies, gravures, pochoirs, que des collectifs d’artistes argentines de la ville de La Plata nous avaient généreusement envoyé.

En tant qu’enseignantes, nous sommes très heureuses et émues de cette réflexion et de ces pratiques collectives de peinture et de chant que nous avons partagées avec les élèves.

Nous vous souhaitons une bonne écoute !

Marie Audran et Michelle Müller

Lxs alumnxs de 3M cantan La canción sin miedo

La canción sin miedo fue compuesta por la autora-compositora-intérprete mexicana Vivir Quintana en 2020 para visibilizar el problema de los feminicidios en México.

https://www.youtube.com/watch?v=VLLyzqkH6cs

Este coro colectivo se une al grito de bronca general “Ni Una Menos” que se alza en América Latina desde el 2015. Desde 2020, la canción se canta en todo el mundo y a veces se adaptan sus letras a los contextos donde la cantan.

Este mes de marzo ha sido la ocasión para nosotrxs, en clase de español y de música, de reflexionar sobre las cuestiones vinculadas con los derechos de las mujeres, pero también con la igualdad de derechos de las personas no importe su género, y con la libertad de decidir sobre su propio cuerpo.

Estudiamos La canción sin miedo en clase, bajo la dirección de su profe Michelle Müller, lxs alumnxs compusieron un coro polifónico para interpretarla, acompañados à la guitarra por Solal y Anaïs.

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Esta grabación viene cerrando un recorrido de reflexión sobre la cuestión de la condición de las mujeres, que llevamos con lxs alumnxs de 3M y con otros cursos de 3e.

En el marco de la clase de español, fuimos al cine para ver la película Akelarre de Pablo Agüero (2021) que narra el proceso de seis mujeres jóvenes acusadas de brujería en un pueblo del País Vasco. El crimen de estas seis adolescentes : haber hecho la fiesta en el bosque, de noche. Ya que los hombres están en altamar, el contexto es propicio para organizar la captura de aquellas mujeres libres, y desde entonces peligrosas, según las autoridades de la época. Ver esta película nos llevó a abordar varios temas : los orígenes del estereotipo de la bruja, la caza de brujas y la condición de las mujeres durante el periodo de la Inquisición, los saberes de las curanderas y de las parteras consideradas como demoníacas, la cuestión del derecho al aborto, las representaciones de las brujas en las obras de Francisco de Goya y en algunas realizaciones más contemporáneas.

Pusimos en perspectiva esta página oscura de la historia de las mujeres con la actualidad, y más precisamente, con el contexto latinoamericano. Pudimos ver que los movimientos feministas que se alzan en América Latina desde 2015 para pedir más igualdad, más derechos, y para denunciar las violencias de género, se van reapropiando la figura de la bruja como figura de libertad y de saberes. En Argentina, la generación de adolescentes se comprometió masivamente para la legalización del aborto en su país, hasta su aprobación en 2020. Se lee en sus pancartas y se escucha el eslogan “Somos las nietas de todas las brujas que no pudieron quemar”.

Estudiamos las diferentes formas de expresión que atraviesan esos movimientos (cantos, eslóganes, grafitis, collages, performances, etc.) y el martes 8 de marzo, tuvimos la suerte de pintar fotocopias de serigrafías, grabados, esténciles, mensajes tipográficos, que nos mandaron con mucha generosidad varios colectivos de artistas argentinas de la ciudad de La Plata.

Como profesoras, nos sentimos muy felices y emocionadas por esta reflexión y estas prácticas colectivas de canto y pintura que compartimos con lxs alumnxs.

Os deseamos una buena y emocionada escucha.

Marie Audran et Michelle Müller

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